Corporation de la Salle de spectacle de Sept-Îles

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Résumé du projet

  • Ont programmé des œuvres pour les élèves du secondaire.
  • Ont offert des sorties culturelles gratuites aux CPE de la région.

Selon la Corporation de la Salle de spectacle de Sept-Îles, L’INGRÉDIENT SECRET pour une recette de « Limonade » réussie est :

Trouver une porte d’entrée des milieux scolaires et créer des liens grâce à l’ouverture et au dialogue !

Diagnostic avant la réalisation du projet

Superficie du territoire desservi : 2 140 km2
Nombre de municipalités : 1
Population : 25 047 habitants
Réseau scolaire :
– CSS du Fer, 8 écoles primaires + 2 écoles secondaires (2 300 élèves en tout)
– Institut d’enseignement de Sept-Îles (école secondaire privée, 237 élèves)
– Eastern Shore School Board, 1 école primaire + 1 école secondaire anglophones
– Institut Tshakapesh (communautés autochtones), 2 écoles primaires + 1 école secondaires. 

Quel était l’état de votre programmation jeunesse ? (nombre de représentations par année)

On ne présentait pratiquement pas de spectacles pour la petite enfance en sortie scolaire, puisqu’il y a un désengagement de cette clientèle. On ne présentait pas de spectacle destiné au secondaire exclusivement, car on ne les rejoignait pas.  Nous présentions aussi moins de spectacles scolaires en disciplines pointues, telles que la danse ou la musique, car le taux de réponse était affreusement bas.

Quel était l’état de la fréquentation de vos spectacles par tranche d’âge ?

  • Petite-enfance : oui, en sortie famille, non en sortie CPE – trop cher, trop compliqué pour eux.
  • Primaire : excellente réponse dans les sorties 6 à 12 ans (plus facile pour les écoles lorsque le propos est grand public, désastreuse dans les disciplines de niches).
  • Secondaire : (seulement la concentration théâtre de secondaire 1 à 3) une soixantaine de jeunes seulement.
  • Spectacles familiaux : bonne réponse selon le spectacle présenté.

Quels étaient vos défis principaux en matière de programmation jeunes publics ?

La réponse négative des intervenants scolaires où seulement nos « piliers » étaient présents. On se butait à un désintérêt envers les propositions plus pointues. Tout le monde veut voir les gros spectacles de variétés, mais ils sont beaucoup moins intéressés par le théâtre par exemple.  

Quelle était la qualité de vos relations avec votre réseau scolaire ?

Malgré tout, notre relation était excellente. Nos interlocuteurs varient selon les écoles : profs et/ou directions et/ou secrétaires. C’est du cas par cas pour chacune et c’est ce qui fonctionne chez nous. Nous ne parlons pas directement à la commission scolaire étant donné que les intervenants ont beaucoup changé d’années en années (dépression, départ, manque d’effectifs, etc.).

Quelle était la qualité de vos relations avec votre milieu économique ?

Elles étaient meilleures à ce moment qu’aujourd’hui. Par le passé, pour la programmation grand public, nous étions en lien constant avec eux et on allait chercher des partenaires de programmation. Donc, nous leur parlions souvent. Pour le moment, la recherche de partenaire a stoppé avec la pandémie (COVID) et n’a pas repris depuis. Il est à prévoir des actions pour reprendre contact de manière plus directe avec eux dans les années à venir.   

Quelle était la qualité de vos relations avec votre milieu politique ?

La relation n’a pas changé, il y a eu des élections et tout est stable pour le moment.

Stratégies de développement

En lien avec le projet Opération Limonade, quelle a été votre stratégie de développement jeunes publics ?

Grâce au projet, nous avons pu prendre des risques au niveau de l’offre de programmation et offrir des expériences au grand public, aux écoles et au CPE. Nous avons pu créer des liens et des occasions de goûter à la culture en enlevant la barrière financière. Notre travail visait principalement à rejoindre et mobiliser le secondaire et les CPE. 

En y goûtant petit à petit, les résistances pourront tomber et émerger vers des relations à long terme surtout au niveau secondaire.

Le changement de garde dans les écoles a grandement contribué à la mise en place de projets structurants pour le futur et ose présager à l’amélioration de nos relations pour le futur.

Avez-vous réalisé un plan d’action visant à sensibiliser et mobiliser davantage les acteurs scolaires, économiques et politiques de votre milieu?

Maintenant que le COVID est derrière nous et que nous avons pu tenir nos actions. Nous avons pu joindre des groupes scolaires que nous n’avions jamais eu la chance de recevoir. En leur proposant une offre destinée à eux exclusivement, nous avons pu créer un moment fort qui pourra les convaincre de revenir.

Malgré le fait que leur non-fréquentation ne soit pas due au manque d’offre, il y a eu un changement de cap dans l’organisation scolaire et les aides provinciales y sont pour beaucoup dans la solution.

Réalisation du projet

Quelles ont été vos réalisations concrètes ?

Grâce à ce projet, nous avons pu tester la réponse des intervenants à un changement du fonctionnement de la gestion de notre offre scolaire.

  • Offrir des œuvres à un plus large public (malgré le fait que la participation soit plus basse).
  • Changement du modèle de réservation et d’information sur l’offre scolaire.
  • Changement d’interlocuteur dans les écoles ne répondant habituellement pas à nos offres proposées.

Aviez-vous des partenaires associés à vos projets ?

Non, nous avons travaillé notre projet seul et avons visé à plein le milieu scolaire (secondaire) et CPE.  

Quelles sont les grandes lignes de la gestion de l’enveloppe financière ?

Grâce à l’enveloppe, nous avons pu :

  • Maintenir à un tarif accessible les billets pour les sorties scolaires (CPE, PRIMAIRE ET SECONDAIRE).
  • Supporter les coûts des représentations offertes gratuitement au CPE
  • Créer un système de réservation efficace et facilement accessible, répondant aux besoins différents de toutes les structures scolaires.
  • Nous avons mis sur pied l’outil de diagnostic du milieu applicable à tous les membres du réseau.

Bilan

Avez-vous réussi à augmenter votre nombre de représentations jeunes publics et l’achalandage aux spectacles ?

Oui! Oui! Oui! Nous avons investi nos sommes pour faire du développement au niveau CPE et malgré notre bonne volonté, le montant que nous avions ne suffira jamais à combler le besoin et créer une habitude sans l’injection de sous par nous le diffuseur pour refaire la même chose.  

Avez-vous réussi à pérenniser certains de vos projets ?

Nous aurons, bon an, mal an, des représentations pour le secondaire! Nous y sommes parvenus grâce à ce projet.

Quelles sont les retombées socio-économiques de vos projets sur votre communauté ?

Il n’y a pas tant de retombées pour notre communauté. Par contre, l’ajout de représentations à pour effet d’augmenter le volume d’heures travaillées par nos équipes techniques. Comme beaucoup de productions en jeune public demandent du montage et plusieurs représentations, cela permet d’ajouter des heures de travail pour notre équipe.

Vos relations avec votre milieu scolaire, économique et politique se sont-elles transformées ?

Grâce à notre implication sur le comité de refonte de la politique culturelle de la municipalité avec les représentants des branches du diagnostic régional, nous aurons la possibilité de sensibiliser les autres membres à l’importance du secteur jeune public.

Avez-vous tenté des actions qui n’ont malheureusement pas fonctionné ?

Pour les CPE, le travail n’est pas terminé. Il faudra reprendre à la base. Les actions mises de l’avant ne sont pas suffisantes pour créer une pérennité naturelle. Si des sous ne sont pas injectés par nous, le retour n’est pas là.

Grâce à notre réseau de contacts, nous avons maintenant une porte d’entrée dans le programme de formation collégiale en technique de la petite enfance. Pour l’an prochain, nous essayerons de nous infiltrer dans les activités du programme afin de travailler la compétence d’appréciation de l’œuvre artistique dans le cursus des étudiants.

Si c’était à refaire, quels éléments de vos démarches modifieriez-vous pour en augmenter l’efficacité ?

Je ne changerais rien. Il n’existe pas de recette magique pour arriver à la réussite. Tous les milieux sont différents et chaque milieu à son propre écosystème. Il en va ainsi dans la nature comme dans la société. Nous travaillons avec des humains et tous les moyens possibles et inimaginables peuvent ou pas fonctionner pour arriver à une solution. Bien souvent, tout est une question d’ouverture d’esprit, de timing et de moyens financiers.    

Nouvelles perspectives

Vos démarches vous ont-elles ouvert sur de nouvelles idées de développement jeunes publics ?

  • Nous allons offrir une série d’activité d’éducation à la réponse critique et à l’art (au milieu scolaire, des organismes communautaires, du milieu économique).
  • Nous allons remettre à jour notre site Web (pour le rendre plus cohérent – avec une section limonade).
  • Lien avec le projet RAP Côte-Nord pour le mentorat de jeunes du secondaire dans le maintien aux études.  
  • Bonification du programme des ambassadeurs culturels au Cégep (Langues, lettres et communications), aux programmes d’éducation à l’enfance et en éducation à l’UQAC.
  • Présentation différente de l’offre scolaire et complémentaire en soirée (genre de 5 à 7 scolaire).

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